Myxomycota-fiches

Myxomycota (ex Myxomycètes)

Le professeur Jacques Montegut (1925-2007) nous les décrivait ainsi :

Les myxomycètes sont méconnus de bien des mycologues amateurs. Il est certain que, mis à part quelques-uns d ‘entre eux, seules les études microscopiques permettent de mettre en évidence les caractères déterminants. C ‘est un groupe étrange qui ne peut laisser indifférent. A les voir, amorphes, on peut imaginer à travers eux la naissance du monde vivant. Animaux ou végétaux ?

Ils rampent sur le sol, déplaçant une masse cellulaire volumineuse par des mouvements plasmodiques en glissant sur une piste qu’ils engluent de leur viscosité (myxo = visqueux) initiale (caractère d’un animal). Cytologiquement leur type de division nucléaire les rattacherait également au règne animal.

Leur mode de reproduction, bien que particulier, les ferait rattacher a des végétaux sans chlorophylle, comme le sont les champignons. Arrivé à maturité, leur appareil végétatif se stabilise, se fixe sur un substrat variable : une feuille, un rameau, une branche, un tronc abattu, mais en général déjà bien dégradé. Ceci prouverait qu’ils ne sont certainement pas de vrais lignicoles (mangeurs de lignine). Leur masse s’épaissit. Une paroi mieux définie que la seule membrane plasmique initiale les entoure. Au
sein d’une sorte de vaste sporange, les noyaux s’entourent de cytoplasme (partie de la cellule qui entoure le noyau) et d’une membrane, élaborant ainsi une masse de spores qui, d’abord incluse, se libère progressivement, en poussière chez certains, en mucilage (substances végétales gélatineuses) chez d’autres. Les spores sont fixées sur des axes filiformes isolés ou soudés en réseaux, lisses ou épineux (capillitium).