Cueillettes – conseils

Surveillance saisonnière des intoxications accidentelles 

Lien rapport ANSES

Quelques conseils pour limiter les risques d’intoxications

Ci-dessous les conseils de L’ANSES avec des précisions SML

Avant la cueillette :

Prévoir un panier en osier, une caisse ou un carton pour déposer ses champignons. Surtout, n’utilisez jamais de sacs en plastique, ils accélèrent le pourrissement. Votre contenant doit être suffisamment grand pour séparer les différentes espèces et ainsi éviter le mélange de morceaux de champignons vénéneux avec des champignons comestibles.

Choisir un lieu de cueillette loin des sites pollués : bords de route, aires industrielles, décharges, pâturages, car les champignons absorbent les polluants auxquels ils sont exposés.

Se renseigner sur les structures qui peuvent aider à identifier une cueillette en cas de doute : certains pharmaciens ou les associations de mycologie de votre région.

Pendant la cueillette :

Ne ramasser que les champignons que vous connaissez parfaitement : certains champignons vénéneux hautement toxiques ressemblent beaucoup aux espèces comestibles ;

Attention ! Des champignons vénéneux peuvent pousser à l’endroit où vous avez cueilli des champignons comestibles une autre année (Il faut toujours identifier les champignons un par un!)

Au moindre doute sur l’état ou l’identification d’un des champignons récoltés, ne pas consommer la récolte avant de l’avoir fait contrôler par un pharmacien ou une association de mycologie

Cueillir uniquement les spécimens en bon état et prélever la totalité du champignon (pied et chapeau) afin d’en permettre l’identification.

Éviter de ramasser les jeunes spécimens qui n’ont pas fini de se former, ce qui favorise les confusions, et les vieux spécimens qui risquent d’être abîmés, pollués ou colonisés par des vers ou des insectes.

Attention !  Ne mangez (sandwich, bonbon, …) pas pendant la cueillette sans s’être lavé les mains. Encadrants surveiller les enfants qui mettent facilement les doigts à la bouche.

Après la cueillette :

se laver soigneusement les mains.

Prendre une photo de votre récolte avant la cuisson : elle sera utile en cas d’intoxication pour décider du traitement adéquat.

Conserver les champignons en évitant tout contact avec d’autres aliments au réfrigérateur (maxi 4°C) et les consommer dans les deux jours après la cueillette.

Ne jamais consommer les champignons (sous-entendu : cueillis dans la nature!) crus et cuire chaque espèce séparément et suffisamment : 20 à 30 minutes à la poêle ou 15 minutes à l’eau bouillante avec rejet de l’eau de cuisson. Cela détruit parasites et bactéries, et rend certaines espèces comestibles (shiitake, morilles, certains bolets) et précise dans son Avis (Saisine n° 2015 – SA – 0180 du 04 avril 2017) page 10/38 : Pour les champignons toxiques crus, deux types de cuissons sont alors recommandés: une cuisson de 15 minutes dans l’eau bouillante à 100°C (avec rejet de l’eau de cuisson), ou une cuisson prolongée à la poêle pendant 20 à 30 minutes de manière à atteindre une température à cœur de 70°C.

Quand on fait cuire un champignon toxique cru, certaines toxines sont des acides volatiles. Il faut donc toujours les cuire sans couvercle pour éviter à la toxine de se redéposer et surtout, on ne respire pas la vapeur.
« Hummm ça sent bon ! » Peut-être … mais tu vas inspirer une toxine ! 

Consommer les champignons en quantité raisonnable, soit 150 à 200 grammes par adulte et par semaine. Considérer le champignon comme condiment et non comme légume.

Ne jamais proposer de  champignons cueillis à de jeunes enfants et éviter aux seniors (haut risque de déshydratation et de décès en cas d’intoxication) et aux femmes enceinte d’en consommer (certaines bactéries ou parasites comme la toxoplasmose, à risque pour le fœtus, sont présents dans la terre et pourraient les infecter) ;

Ne pas consommer de champignon identifié au moyen d’une application de reconnaissance de champignons sur smartphone, en raison du risque élevé d’erreur.

Ne pas consommer de champignons commercialisés par des non professionnels, « à la sauvette ».